La Chine est une ancienne civilisation, très attachée aux traditions et aux rites, au respect, à l’estime du maître et de la voie martiale. Les arts martiaux prennent leur source très loin dans l’histoire et les connaissances accumulées depuis sont vastes et profondes. C’est une remarquable tradition culturelle chinoise.
Depuis des centaines d’années, l’enseignement se transmet de maître a disciple. C’est pourquoi les arts martiaux chinois traditionnels mettent l’accent sur la distinction du maître et du disciple et les rapports qui existent entre eux. Pour devenir disciple, le respect du maître, des rites et de la cérémonie du riz, sont des notions très importantes.

En général, ce n’est qu’une fois la cérémonie du riz achevée que l’élève devient vraiment disciple du maître (après l’obtention de la ceinture noire). La distinction est faite entre élève ordinaire et disciple (élève qui a franchi la porte).
La cérémonie d’intronisation en tant que disciple au sein de l’école est considérée par l’élève et le maître comme un événement solennel et sérieux.

Devenir disciple a un rapport avec le destin.

La première étape est de connaître le maître et d’apprendre auprès de lui depuis un certain temps.

Avant de prendre sa décision, le maître teste l’élève pendant un certain temps.

Le jour choisi pour la cérémonie doit être un jour faste et propice. Les participants à la cérémonie sont, à l’exception du maître et du disciple, les autres disciples ayant déjà effectués la cérémonie.

Le déroulement de la cérémonie est, en général, le suivant :

  • On s’agenouille devant le maître, tête baissée. (symbole de la volonté et du respect de l’élève qui veut devenir disciple)
  • On lui présente des offrandes telles que : riz, vêtements, chaussures, « hongbao »…
  • Si celui ci  accepte l’élève en tant que disciple au sein de l’école, il l’aide alors à se relever.

 

Une fois la cérémonie achevée:

  • Le disciple doit suivre le principe de «maître aujourd’hui, père pour toujours» Le maître considère le disciple comme son propre fils, et lui enseignera du mieux qu’il peut.
  • Le disciple doit se comporter et servir le maître comme s’il s’agissait de son propre père, et appelle la femme du maître « Shimu », le disciple doit le respect au maître et se doit de prendre l’initiative de l’aider, lui et sa famille, des que le besoin se fait sentir.
  • Les jours de fêtes, il est d’usage de faire des cadeaux au maître pour manifester sa sympathie et sa sollicitude envers lui.
  • Le disciple doit faire part au maître de ses réussites et de ses succès, manifestant ainsi qu’il n’oublie pas la faveur qu’il lui a été faite de bénéficier de son enseignement , c’est ce que l’on appelle « donner en retour au maître ».